Les risques en santé-environnement et la transition du système de santé. Analyse de la mise en œuvre du basculement vers un système de santé préventif comme levier de décarbonation et de résilience du système de santé face aux enjeux environnementaux actuels et émergents
Kermaïdic Raphaël
Sous la direction de : Cyrille Harpet / Laurie Marrauld
Date de soutenance : 04/12/2025
Discipline : Anthropologie - santé publique
École doctorale : ED ESC
Affiliation : EHESP
Résumé
Ces travaux posent l’hypothèse que la soutenabilité et la transition du système de santé devront s’appuyer sur une amélioration de la prise en compte préventive des facteurs de risques environnementaux. Afin de prioriser les enjeux pour l’aide à la décision, trois déterminants de santé-environnements sont identifiés comme prioritaires selon leur coût socioéconomique : le bruit (147Md€/an), la pollution de l’air (130 Md€/an), la nutrition (20 Md€/an) et l’activité physique (140 Md€/an). S’y ajoutent les enjeux de fonds majeurs liés au changement climatique et à la perte de biodiversité. Le panorama des évaluations des politiques publiques existantes traitants de ces facteurs environnementaux montre qu’hormis pour la pollution de l’air, les réglementations et politiques existantes n’atteignent pas leurs objectifs. Afin d’améliorer ces politiques publiques environnementales, de multiples sources de données ont été croisées pour identifier des interventions probantes multisectorielles et synergiques (air-bruit-activité physique/mobilité). La faisabilité de telles interventions est explorée par une enquête sur les enjeux de mise en œuvre de la Zone à Faibles Emissions-mobilité de Rennes Métropole. La nécessité d’un outil d’évaluation des effets sociaux et sociétaux différenciés des politiques environnementales s’impose pour en améliorer la cohérence, l’acceptabilité, l’équité et la pérennité. Enfin, l’amélioration de la qualité des environnementaux comme levier préventif et de soutenabilité du système de santé impose une réflexion plus large sur l’internalisation des externalités négatives et notre rapport à la croissance économique, donc sur l’évolution du PIB et de nos systèmes de valeurs.

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