Nolwenn Veillard

Doctorante

Affiliation : Université de Rennes
Statut : Non permanent
Grade : Non renseigné
Section : Non renseigné
Équipe/Chantier/Service : Axe 2 - Mobilisations, espaces publics et médiatiques / Chantier Genre /

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Bureau : Faculté de droit et de science politique

Domaines d'expertise

Sociologie des mouvements sociaux et de l’engagement

Mouvements animalistes, antispécistes, végans

Rapports sociaux, genre et appropriations du féminisme

Comparaison internationale France/Québec

Carrière

Après avoir obtenu un Master MEEF en Sciences économiques et sociales à l’Université Rennes 2, Nolwenn Veillard a suivi un Master en Études sur le genre à l’Université d’Angers. Dirigé par Fanny Bugnon et Érik Neveu, son premier mémoire de recherche questionnait les rapports sociaux de sexe dans le mouvement antispéciste à travers le cas d’organisations rennaises mobilisées contre l’utilisation d’animaux dans les cirques (2018).

Dans le cadre du parcours recherche « Corps et biopolitique » du Master, elle a ensuite rédigé un second mémoire intitulé Les « vrais hommes » ne mangent pas toujours de viande (2020) sous la direction de Fanny Bugnon et Bleuwenn Lechaux. Prenant appui sur une enquête ethnographique menée dans un collectif anti-chasse à courre, il s’intéressait au processus de dévirilisation symbolique de militants végans, ainsi qu’aux stratégies de recomposition de la domination masculine par l’engagement. En particulier, il soulignait en quoi l’engagement pour les animaux interroge le rapport au genre des militant·e·s du mouvement antispéciste.

Dans la poursuite de ces travaux et sous la direction de Christine Guionnet, elle prépare désormais une thèse en science politique à l’Université de Rennes (Arènes UMR 6051) qui porte plus largement sur les contours et les spécificités de l’engagement antispéciste. Cette recherche doctorale repose sur une enquête ethnographique menée dans différents dispositifs de sensibilisation associés à la cause, en France et au Québec.

Sociologie des mouvements sociaux, sociologie de l’engagement, action collective, militantisme, antispécisme, animalisme, études de genre, comparaison France-Québec.

2021 : Doctorat en science politique – Université de Rennes.

2020 : Master d’Études sur le genre, parcours recherche « Corps et biopolitiques » – Université d’Angers.

2018 : Master Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF), champ disciplinaire des sciences économiques et sociales – Université Rennes 2.

Thèse de doctorat, dirigée par Christine Guionnet : De l’ « épiphanie végane » à l’engagement dans l’action collective : spécificité(s) des carrières militantes antispécistes en France et au Québec.

Mémoire de Master 2, dirigé par Fanny Bugnon et Bleuwenn Lechaux : Les « vrais hommes » ne mangent pas toujours de viande. Dévirilisation symbolique et recomposition de la domination masculine par l’engagement : l’exemple de militants végétariens mobilisés contre la chasse à courre en Bretagne.

Mémoire de Master 1, dirigé par Fanny Bugnon et Érik Neveu : Rapports sociaux de sexe dans le mouvement antispéciste. Le cas d’organisations antispécistes rennaises dans leur mobilisation contre la tenue de cirques avec des animaux entre 2017 et 2018.

  • 2023-2024 : « Sociologie des comportements politiques » – Licence 2 Science politique, Université de Rennes, Faculté de droit et de science politique, TD (48h)
  • 2023-2024 : « Théorie et sociologie de l’action collective » – Master 1 Science politique, Université de Rennes, Faculté de droit et de science politique, TD (16h)
  • 2022-2023 : Jury de mémoire (Université de Rennes, IEP de Rennes)

Participation à l’organisation d’évènements scientifiques

  • 24-25 octobre 2024 : Biennale d’Ethnographie de l’EHESS 2024 – Membre du comité d’organisation et co-responsable de l’atelier « Ethnographie des rapports entre humains et animaux », Campus Condorcet, Aubervilliers.
  • 6-7 juin 2024 : Collectif de Recherche en Études Animales et Mouvements Animalistes (CRÉAMA) – Co-organisatrice de la journée d’étude « Études animales et engagement », Université de Strasbourg.
  • 23 mai 2024 : 6e Journée interdisciplinaire sur la condition animale (JICA 6) – Membre du comité scientifique et du comité d’organisation, Université Rennes 2.
  • 2023-2024 : Laboratoire Arènes – Co-organisatrice du Séminaire des doctorant·es.
  • 12-13 mars 2020 : Colloque « Les femmes contre le changement ? Engagements féminins entre conservatisme, réaction et extrémisme en Europe (fin XVIIIe-XXIe siècle) », participation en tant qu’étudiante vacataire, Université Rennes 2.
  • 27-30 août 2019 : IIe Congrès international de l’Institut du Genre « Genre et émancipation », participation en tant qu’étudiante bénévole, Université d’Angers.

 

Autres responsabilités professionnelles

  • Membre de l’Observatoire de Recherche sur la Condition Animale (ORCA).
  • Septembre 2023 : Représentante de la Commission de la Recherche à la Commission d’exonération des droits d’inscription de l’Université de Rennes.
  • Avril 2023 : Représentante élue des doctorant·es du secteur SHOS (Sciences de l’Homme, des Organisations et de la Société) à la Commission de la Recherche de l’Université de Rennes.

Publications

  • Veillard, N. (2024). « Devenir antispéciste : réflexions sur une analyse processuelle des enchevêtrements entre les dimensions individuelles et collectives de l’engagement », Revue Transversales du LIR3S, n°24, mise en ligne à venir.
  • Veillard, N. (2022). « Acquérir de la légitimité en incorporant une éthique féministe. Le cas du mouvement antispéciste ». Dans : Genres et militantismes : Pluralité des formes de mobilisations féministes et LGBTQ+. Éditions Double Ponctuation.

Communications dans des évènements scientifiques

2024

  • [À venir] 2024/08/27-30 : « Between Legitimacy And Effectiveness: A Comparative Analysis Of Antispeciesist Movements In France And Quebec » – 16th Conference of the European Sociological Association, RN 25 « Social Movements », Porto.
  • [À venir] 2024/07/03 : « La cause chevillée au corps. Usages politiques de la corporéité dans l’engagement antispéciste » – 17ème Congrès national de l’Association française de science politique, ST 47 « Corps et politisation », Sciences Po Grenoble.
  • [À venir] 2024/06/20-21 : « Qu’est-ce qui pourrait sauver les animaux ? Sur quelques tiraillements paradoxaux du projet préfiguratif antispéciste » – Colloque « Sauver le monde ou se sauver soi-même ? Penser les engagements préfiguratifs en contexte néolibéral », Université de Rouen.
  • [À venir] 2024/06/13-14 : « De « vieilles filles vivant avec des chats » ? Esquisse contrastée d’une sociologie des acteur·rice·s de la lutte antispéciste » – Colloque « Genre, émotions et animalité », laboratoire junior RAT (Recherches animalières transdisciplinaires), ENS Lyon.
  • 2024/03/05 : « Comparer les mouvements, certes, mais comparer quoi ? Les affres d’une comparaison transnationale multiscalaire et multisituée » – Webinaire de l’IPRAZ (Imaginaires et Pratiques des Relations Anthropo-Zoologiques), en ligne.
  • 2024/02/22 : « Sentiment d’affliction et militantisme antispéciste. Analyse d’un engagement qui n’apporte « pas grand-chose de bon » » – Colloque « Les échos des mouvements sociaux », session « Les épreuves de l’engagement », EHESS, Campus Condorcet d’Aubervilliers.
  • 2024/01/15 : « Affinités et particularismes des mouvements antispécistes en France et au Québec » – Séminaire de l’Observatoire de la Recherche sur la Condition Animale (ORCA), en ligne.

2023

  • 2023/12/01 : « Véganisme ou barbarie : quand l’engagement militant pousse l’autocontrainte à son paroxysme » – Journée d’étude « Norbert Elias, la science politique au présent », IEP de Fontainebleau.
  • 2023/11/30 : « Réintégrer l’ « animal martyr » dans la ville : retour sur un dispositif de sensibilisation employé dans l’action collective antispéciste en France et au Québec » – Colloque Urbanature « Animaux dans la ville (XIXe siècle – XXIe siècle) », Université Gustave Eiffel.
  • 2023/07/06 : « Des « petits hommes anémiés » ? Représentations et processus de dévirilisation symbolique de militants végans » – 3ème Congrès International de l’Institut du Genre « No(s) Futur(s) – Genre : bouleversements, utopies, impatiences », Axe 1 « Environnement – Alimentation – Développement », session « Analyses féministes des mutations écologiques », Université Toulouse Jean Jaurès.
  • 2023/07/04 : « Se (dé)légitimer par le recours à l’ « intersectionnalité ». Praxis et percolations du concept dans des organisations antispécistes en France et au Québec » – 10ème Congrès de l’Association Française de Sociologie « Intersections, Circulations », RT21 Mouvements sociaux, Axe 2 « Intersections, connexions des discours et des pratiques », session 1 « Discussions et conflits autour de l’intersectionnalité dans les mobilisations », Université Lumière Lyon 2.
  • 2023/06/08 : « Devenir un militant antispéciste : d’un engagement individuel « préfiguratif » à un engagement total dans l’action collective » – Journée d’étude doctorale du LIR3S sur le thème « L’engagement : quelles formes pour quels enjeux ? », deuxième journée « L’engagement apolitique est-il possible ? », session « L’alimentation, un militantisme du quotidien vers l’action collective ? », Université de Bourgogne.
  • 2023/05/11 : « Vers une intellectualisation du discours animaliste ? Diffusions et appropriations de la « grammaire antispéciste » » – 5ème Journée interdisciplinaire sur la condition animale (JICA 5), Centre international de recherche sur l’environnement & le développement (CIRED).

2022

  • 2022/11/02 : « Logiques « intersectionnelles » et enjeux genrés de l’engagement antispéciste : une mise en perspective franco-québécoise » – Les Midis de l’Éthique, Centre de recherche en éthique, Université de Montréal.
  • 2022/07/21 : « L’engagement dans un sanctuaire antispéciste : une voie toute tracée pour l’application d’une éthique féministe du care ? » – Congrès du centenaire de l’Union Géographique Internationale, session « Territoires et politiques des animalités : géographies animales critiques entre domination et résistance », Comité National Français de Géographie.
  • 2022/06/30 : « Rapports de genre et engagement antispéciste. Une étude comparative franco-québécoise de trois registres émotionnels de la cause animale » – Atelier doctoral « Études Animales, Relations Anthropozoologiques, Alimentation Végétale », Université Rennes 2, en ligne.
  • 2022/02/08 : « C’est dans une continuité pour moi. La quête de légitimité de la lutte antispéciste en vertu de son inscription dans le champ des discours et des pratiques militantes féministes » – Journée d’étude « Genre(s) et militantisme(s) » du Groupe d’Études Doctorales sur le Genre (GEDoG), Panel 3 « Parcours militants », Université de Lille.

2021

  • 2021/03/11 : « Les « vrais hommes » ne mangent pas toujours de viande » – Journée Interdisciplinaire sur la Condition Animale (JICA 3) sur le thème « Santé humaine et alimentation végétale », en ligne.

Titre : De l’ « épiphanie végane » à l’engagement dans l’action collective : spécificité(s) des carrières militantes antispécistes en France et au Québec

Résumé : Dans la première moitié du XIXe siècle, les premières organisations dédiées à la protection des animaux voient le jour en Europe. Depuis, la cause s’est progressivement redéfinie et revêt de nouveaux atours. L’antispécisme est l’une des « expressions contemporaines critiques » qui participe à la transformation de la « physionomie de la cause » (Carrié, Doré & Michalon, 2023). Ce mouvement, qui trouve ses origines dans les années 1970 à Oxford, développe effectivement une critique systémique de l’exploitation animale et récuse la domination qu’exercent les êtres humains sur les « autres animaux ». En France comme au Québec, c’est dans les années 2010 qu’il commence à résonner dans les arènes politiques et médiatiques.

De l’ « épiphanie végane » à l’engagement dans l’action collective, cette thèse cherche donc à recomposer les carrières de militant·es antispécistes en France et au Québec, pour mieux comprendre les spécificités de cette « croisade morale ». Cette étude du mouvement et de ses acteur·rices propose ainsi une contribution aux nombreux questionnements qui animent la sociologie des mobilisations collectives. En particulier, la « réforme de soi » que suppose l’engagement antispéciste pose la question de l’individualisation et de la préfigurativité – voire de l’exemplarité – de l’engagement. Mais, paradoxalement, l’étude des parcours pointe l’importance fondamentale de l’ancrage communautaire dans la trajectoire militante, à la fois moteur et facteur de maintien dans la cause.

Grâce au matériau récolté au cours d’une enquête ethnographique, cette recherche s’intéresse aux dispositions sociales des acteur·rices du mouvement, dans le but de cerner et de mieux connaître le profil de celles et ceux qui s’engagent pour les animaux. Un intérêt particulier est porté au genre et à ce qu’il produit sur la cause. Par ailleurs, cet engagement bouleverse les représentations ordinaires du monde et place les acteur·rices du mouvement à rebours des outsiders. Cette particularité interroge alors les dispositifs de sensibilisation privilégiés, les répertoires d’action collective mobilisés, tout comme la réception du message antispéciste ainsi véhiculé.

Comme la légitimité de la cause est parfois mise en doute, l’étude du mouvement conduit également à appréhender les leviers que les militant·es actionnent dans une perspective plus large de construction d’une identité stratégique. Façonnée par analogie avec les autres grands systèmes de domination, théorisée comme la poursuite logique d’un processus de civilisation des mœurs, la théorie antispéciste prône l’extension du cercle de considération morale aux « autres animaux ». En ce sens, le mouvement s’inscrit dans la lignée d’autres luttes progressistes et intègre des principes formulés par d’autres causes.

L’adoption de cet « ethos égalitaire » (Clair, 2011) conduit donc à s’intéresser à la façon dont l’engagement pour les animaux mène les antispécistes à intérioriser un capital militant multipolaire. De même, la dimension comparative de ce travail de recherche pose la question de la circulation des savoirs, des pratiques et des discours : des cercles académiques vers les univers militants, d’une lutte « progressiste » à l’autre, ou plus largement au sein de l’espace international.

Recensions

  • [À paraître] Nolwenn Veillard & Célia Berthet-Hilaire, « Catherine Larrère, L’écoféminisme », Nouvelles Questions Féministes, vol. 43, n°1, 2024.
  • Nolwenn Veillard, « Isabelle Clair, Sociologie du genre », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, mise en ligne le 27 septembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/lectures/62075 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lectures.62075
  • Nolwenn Veillard, « Fabien Carrié, Antoine Doré, Jérôme Michalon, Sociologie de la cause animale », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, mis en ligne le 19 avril 2023. URL : http://journals.openedition.org/lectures/6089 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lectures.60894

 

Mémoire de recherche

  • Nolwenn Veillard, Les « vrais hommes » ne mangent pas toujours de viande, Mémoire de Master, Université d’Angers, 2020. URL : http://dune.univ-angers.fr/fichiers/18009088/2020HMEG12699/fichier/12699F.pdf

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