Ecole doctorale EDGE – IMT-Atlantique
Contrats doctoraux 2018 : appel à candidats
Sujet de thèse : Pratiques de collaboration en oncologie nucléaire
La médecine fait face à de multiples transformations : médecine de parcours pour les patients, médecine personnalisée, approches théranostiques innovantes, recherche translationnelle. Autant de transformations qui traduisent un mouvement vers une médecine plus intégrée qui exigent de travailler autrement, bousculant les barrières qui cloisonnent classiquement le champ de la santé. A ce titre, l’oncologie nucléaire constitue un exemple de cette médecine de demain. Elle se structure sur un double mouvement : une activité collective qui se complexifie à l’interface de plusieurs disciplines (physique, biologie, radiochimie, …) et spécialités médicales et une spécialisation croissante. Les avancées significatives de la médecine nucléaire tant sur le volet diagnostique que sur celui thérapeutique concourent à modifier la prise en charge du cancer puisqu’elle est susceptible d’intervenir tout au long du parcours de soin du patient : depuis le diagnostique, l’évaluation de la réponse thérapeutique jusqu’à la rechute éventuelle. L’oncologie nucléaire devient ainsi une composante incontournable de la cancérologie. Cependant, la médecine en tant qu’activité collective a été traditionnellement pointée dans la littérature comme étant marquée par un cloisonnement professionnel et structurel, en proie à des difficultés de coopération entre les différents acteurs du parcours de soins et entre la clinique et la recherche. Cette médecine du parcours sur laquelle se structure l’oncologie nucléaire modifie les pratiques professionnelles et les modes de coordination et de coopération entre les professionnels de santé et entre la clinique et la recherche. L’objectif de cette thèse est d’ouvrir la boite noire de ces approches intégratives. L’enjeu est d’analyser la place et le rôle de la médecine nucléaire dans cette médecine du parcours dans les cas du cancer du sein et du myélome multiple : identifier et expliquer les pratiques de collaboration en oncologie nucléaire (nature et formes de la collaboration, niveau d’implication, contribution à la qualité du parcours de soins des patients) et caractériser sa dynamique organisationnelle et professionnelle.
La thèse bénéficie d’un financement d’une durée de trois ans dans le cadre du projet SIRIC – ILIAD (Imaging and Longitudinal Investigations to Ameliorate Decision-making in multiple myeloma and breast cancer). La recherche s’inscrit en Sciences de gestion dans le champ des « organization studies » et s’appuie sur des travaux en management et sociologie de la santé. L’enquête de terrain se réalisera à l’ICO (Institut de cancérologie de l’Ouest) et dans les CHU partenaires du projet (Nantes et Angers).
La thèse se réalisera sous la direction du Professeur Bénédicte Geffroy dans le département de Sciences Sociales et de Gestion de l’IMT-Atlantique – Campus de Nantes. Le laboratoire de rattachement est le LEMNA – Université de Nantes.