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Infos pratiques

Mercredi 31 mai 2023 à 14h00 > 18h00
faculté de droit et de science politique de Rennes - Salle 209

Intervenant.e(s)











Organisateur(s)

Claire-Emmanuelle Block, Juliette Jouan, Alice Laurent-Camena, Suzanne Quintin

Séminaire des doctorant•e•s – Météo des thèses – Réflexivité sur les rapports de pouvoir dans la recherche en SHS

  • La traditionnelle météo des thèses intitulée « Passer du “nous” au “je” »

Nous vous inviterons à présenter une anecdote qui vous a permis de réaliser, quelle que soit l’étape de la thèse, que vous n’êtes pas si neutre ni passe-partout quand il s’agit de faire de la recherche en sciences humaines et sociales. Que cette prise de conscience soit intervenue dans le choix de votre objet de recherche, dans les modalités d’accès au terrain et aux données, dans les relations avec vos enquêté·e·s, ou qu’elle ait permis de consolider votre question de recherche…. pour cette séance : place à la réflexivité !

  • Une table-ronde sur le thème de « La réflexivité sur les rapports de pouvoir dans la recherche en SHS : pour qui, pourquoi, comment ? »

Résumé

Nous nous intéresserons à la question de la réflexivité dans l’enquête en sciences sociales. Cette notion est assez largement mobilisée dans le cadre de travaux en sociologie et en science politique, notamment lorsque ces travaux découlent de méthodes d’enquête qualitatives – a fortiori ethnographiques (Beaud & Weber, 1997; Burawoy, 2003). Nous proposons toutefois un angle plus large, qui prend la réflexivité comme une démarche dont est susceptible de se saisir n’importe quel·le chercheur·euse en sciences humaines et sociales, en tant qu’entreprise “raisonnée d’analyse” (Bloch, 1997 [1949]). Elle vise à expliciter, à rendre compte de la manière dont les processus de construction de nos objets, de nos méthodes, et les conditions de réalisation de nos enquêtes gagnent à être lus au prisme de nos propres attentes et positionnements sociaux.

Nous avons déjà eu l’occasion de discuter en séminaire l’année dernière les modalités de contrôle méthodologique à l’œuvre pendant le terrain, selon que celui-ci soit réalisé, pour le dire vite, par dépaysement ou par distanciation. Cette séance vise à ouvrir la boîte noire de la réflexivité de manière plus directe en intégrant la question des rapports de pouvoir en jeu dans l’enquête en sciences sociales.

L’idée est d’éclairer les différentes manières dont les rapports sociaux, et en particulier en tant que rapports de pouvoir, impactent notre travail de recherche. Cet impact peut être abordé à l’étape de la construction de nos objets ou à partir des difficultés méthodologiques rencontrées (Guionnet & Rétif, 2015) : accès aux archives, aux enquêté·es, intégration sur le terrain, conditions concrètes et limites de réalisation de l’enquête, etc. Enfin, il pourra être abordé comme un retour a posteriori sur nos travaux, par exemple via la découverte progressive de certains biais relatifs à des rapports de pouvoir pendant la récolte des données, ou même une fois la recherche doctorale terminée.