Responsables
- Gildas Brégain (CNRS)
- Cégolène Frisque (université de Nantes)
- Bénédicte Toullec (Université de Rennes)
Adresse de contact :
Mobilisations, espaces publics et médiatiques
Le projet de l’axe MEM pour 2022-2026 s’inscrit dans la continuité des recherches menées les cinq années précédentes sur la question de la visibilité et de l’invisibilité politique, tout en en renouvelant les terrains et les angles d’approche.
L’axe MEM investit la question de l’inventivité politique que révèle l’appropriation renouvelée des espaces publics.
Interroger la politique par ses marges
Un premier volet de questionnement s’attache à analyser l’histoire et les pratiques de fractions invisibilisées de l’espace social. Il s’agit également d’investir la question des « marges en marche », notamment à travers la poursuite de recherches sur l’action collective et les mouvements sociaux. Une nouvelle enquête, consacrée aux luttes rennaises syndicales, féministes et de la gauche radicale de la décennie post-68 ainsi qu’aux parcours de celles et ceux qui en ont été les acteur.rice.s, a été lancée, afin de poursuivre et d’éclairer des angles morts de cette recherche.
Arènes médiatiques
Un deuxième ordre de questionnement renvoie au rôle des médias et des journalistes dans la construction des représentations politiques. Sont explorés : le rôle des correspondant.e.s locaux.ales ; les effets du journalisme multi-supports ; la presse régionale et le numérique ; les assignations genrées dans les médias ; la politique à la télévision et les usages militants des médias ; le « journalisme citoyen » en ligne.
Rapports de genre, rapports au genre
La construction des rapports de genre et des rapports au genre continue d’être présente de différentes manières. D’abord, à travers la valorisation éditoriale des productions tirées d’événements scientifiques. Ensuite, les membres de l’équipe sont impliqué.e.s dans des projets de recherche qui mobilisent en premier lieu la question du genre.
Pour la période à venir, les coordinateur.rice.s de l’axe souhaitent travailler en petits groupes transversaux sur deux nouvelles thématiques.
Les circulations transnationales : quelle reconfiguration des territoires et des acteurs locaux ?
Cet axe thématique questionne l’influence du transnational sur les dynamiques observables à différents échelons territoriaux, en analysant les circulations transnationales d’idées, d’acteur.rice.s, de matériels, de statuts ou de normes professionnelles. L’idée est de complexifier l’analyse en étudiant comment les circulations transnationales peuvent contribuer à reconfigurer les territoires locaux, mais aussi à modifier les stratégies déployées par les acteur.rice.s locaux.ales.
Cet axe interroge aussi le rôle des différent.e.s acteur.rice.s dans ces circulations transnationales, ainsi que la sélectivité des éléments qui circulent d’un territoire à l’autre.
Professionnalisation/déprofessionnalisation
Dans quelle mesure observe-t-on des phénomènes de déprofessionnalisation depuis une vingtaine d’années ? Au niveau collectif, on observe un flou croissant de certaines frontières professionnelles, une porosité croissante entre activités, un affaiblissement des modes de régulation… Dans quelle mesure s’agit-il d’une forme de déprofessionnalisation ? Dans quelle mesure également la démocratisation d’outils de travail, jusqu’à il y a peu réservés exclusivement à des professionnel.le.s, ouvre-t-elle de nouvelles pratiques ? La déprofessionnalisation n’est-elle pas aussi parfois une activité délibérée, une manière de répondre à des pratiques professionnelles qui sont perçues comme (devenues) trop institutionnelles, répondant à des protocoles et des normes idéologiques qui permettent difficilement d’innover ou de tenir compte des changements sociaux en cours ?