La crise du cacao et ses répercussions sur la vie politique en Côte d’Ivoire, 1987-1993

Ahounou Mangoua Scheid Maurel
Sous la direction de : Gilles Richard / Guessan Kouadio - Université d'Abidjan

Année de début : 2017
Date de soutenance : 24/06/2024
Discipline : Histoire contemporaine
Localisation : Université de Rennes
École doctorale : ED ESC
Affiliation : Université de Rennes / Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d'Ivoire)

Résumé

La Recherche que nous effectuons consiste en un travail d’histoire économique et d’histoire politique construit autour d’une filière agricole (le Cacao), dans une contexte géographique spécifique (La Côte-d’Ivoire), le tout dans une approche historique basée sur l’exploration des six dernières années d’exercice du premier président Ivoirien, Félix Houphouët-Boigny (1987-1993).

Il s’agit d’une recherche interdisciplinaire mêlant méthodes d’histoire diplomatique, d’histoire économique, et d’histoire du temps présent par le biais d’analyse et d’exploitation d’Archives (archives diplomatiques de France et archives de Côte-d’Ivoire), d’agrégats économiques (les indicateurs macroéconomiques de la Côte-d’Ivoire durant la période étudiée), et par la réalisation d’entretiens et enquêtes ethnographiques auprès des acteurs Ivoiriens (Hommes politiques et planteurs). Ces travaux ont pour objectif de faire  ressortir les éléments fondamentaux d’une histoire nationale marquée par la crise des matières premières et les injonctions des institutions de Breton Woods. Il s’agit aussi de comprendre les contours et les résultats immédiats d’une accession douloureuse au multipartisme. En somme, expliciter les conditions d’une accession au multipartisme dans un contexte de crise économique.

Les travaux menés dans le cadre de ce sujet,  dont le point de départ est une action personnelle du Président Ivoirien à savoir le blocus de toute la production nationale de cacao, (c’est ce que certains auteurs ont qualifié de « Guerre du cacao »), nous ont permis de mettre en évidence, les dynamiques de politique interne qui ont conduit à une aggravation de la crise économique en Côte-d’Ivoire (gestion hasardeuse de l’économie cacaoyère, attribution des prébendes de l’État au sein du parti unique selon des considération régionales et claniques). Ils nous ont permis aussi de comprendre que le facteur « crise économique » a contribué à l’ouverture politique (le multipartisme), elle-même facilitée par un contexte international loin d’être neutre (Le discours de la Baule).