Infos pratiques
Intervenant.e(s)
Annabelle DemyUniversité de Rennes
Soutenance de thèse d’Annabelle Demy
Titre de la thèse : « Gouverner les perturbateurs endocriniens par les tests OCDE. Sociologie politique d’un instrument de science réglementaire (1990-2023) »
Les membres du jury :
- David DEMORTAIN Directeur de recherche, INRAE, examinateur
- Gunilla OBERG Professeure, University of British Columbia, examinatrice
- Jean-Noël JOUZEL Directeur de recherche, CNRS, rapporteur
- Emmanuel HENRY Professeur, Université Paris Dauphine-PSL, rapporteur
- Sylvie OLLITRAULT Directrice de recherche, CNRS, directrice de thèse
- Bernard JEGOU † , Directeur de recherche, INSERM, codirecteur de thèse
- Jean-Pierre LE BOURHIS Chargé de recherche, CNRS, codirecteur de thèse
Résumé de la thèse
La thèse porte sur la régulation des perturbateurs endocriniens (PE) et les tentatives inabouties de mettre en place un contrôle des produits chimiques concernés, de 1990 à nos jours. Au travers d’une analyse sociohistorique de l’émergence du problème public et de la construction de solutions entre scientifiques et experts des organisations du système réglementaire, dans plusieurs arènes internationales et différents contextes (États-Unis, Europe), la thèse retrace la mise en gouvernement de certaines dimensions du problème des perturbateurs endocriniens et explicite les raisons du couplage récurrent à des solutions centrées sur un type d’instrument de production de science réglementaire : les tests standardisés à l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique).
L’argument central de cette recherche est que le couplage entre le problème des perturbateurs endocriniens et les solutions par les tests OCDE limite et ralentit l’identification et la réglementation de ces substances dangereuses pour la santé et l’environnement.
En s’appuyant sur un ensemble varié de matériaux – entretiens, observations, archives, corpus d’articles scientifiques- cette thèse analyse les raisons pour lesquelles ces solutions s’imposent dans des configurations plurielles. Elle montre qu’elles résultent de processus d’ajustement entre scientifiques experts des perturbateurs endocriniens et acteurs réglementaires dans un contexte institutionnel où les tests OCDE sont devenus des instruments centraux dans les systèmes de réglementation basés sur le renversement de la charge de la preuve.
La soutenance de thèse aura lieu à l’EHESP, 15 avenue du Professeur Léon Bernard, salle D 7 (2ème étage du Bâtiment Debré, escaliers du fond à côté de la cafétéria).