
Axe 1 – Les recherches participatives – 14 mars
Les recherches associant différents acteurs sociaux (professionnel.le.s, personnes concernées à la première personne par une problématique donnée, responsables institutionnels, élus…) se sont largement développées depuis les années 2000, avec des financements et des dispositifs dédiés (label Sciences avec et pour la société par ex.) et parfois avec des modalités et des objectifs contradictoires. Alors, recherches collaboratives, conjointes, émancipatrices, communautaires, participatives … : de quoi parle-t-on ? A partir de quelles formes de « participation » peut-on parler de recherches participatives ?
Qui participe en pratique aux recherches participatives, comment rendre possible la participation effective des acteurs les plus éloignés de la recherche classique ? Nous pourrons échanger sur les enjeux organisationnels, matériels, éthiques de rencontre qui favorisent des recherches participatives, ainsi que sur les questions et écueils qui persistent. Nous pourrons notamment parler des manières de désamorcer les rapports de pouvoir et les formes de délégitimation entre les différents parties prenantes de la recherche (entre chercheurs et co-chercheurs mais aussi entre co-chercheurs) ou d’en prendre acte. Faut-il que « tous » participent à toutes les étapes de la recherche ? Elles peuvent également impliquer de nouveaux partenaires (tiers veilleurs, facilitateurs.ices.). Comment les associer à la recherche ? A quels moments y recourir ?
Quels déplacements les recherches participatives impliquent-elles ? Elles peuvent interroger la place des chercheurs, le type de savoirs co-produits et transformer la façon de faire de la recherche à ses différentes étapes. L’acquisition de nouveaux savoir faire et nouvelles compétences (organisation, animation de groupe, régulation, etc.) peuvent s’avérer nécessaires pour les chercheur.es. Ces recherches impliquent-elles nécessairement de nouvelles formes d’engagement des chercheur.es ? Cela interroge également tant la nature des connaissances produites que les formes sous lesquelles celles-ci sont matérialisées et diffusées.
Ressources :
Godrie, Baptiste, et Marc-Henry Soulet. « Savoirs pluriels : vers de nouvelles configurations épistémologiques et politiques ». SociologieS, 13 juin 2024. https://doi.org/10.4000/11ulr.
Juan Maïté, « Les recherches participatives à l’épreuve du politique », Sociologie du travail [En ligne], Vol. 63 – n° 1 | Janvier-Mars 2021, mis en ligne le 01 mars 2021, consulté le 06 mars 2025. URL : http://journals.openedition.org/sdt/37968 ; DOI : https://doi.org/10.4000/sdt.37968
Lyet P., Les recherches conjointes : Des tentatives pour construire des « connaissances composites » appropriables par les scientifiques et les intervenants, Sociétés et jeunesses en difficulté [En ligne], N°16 | Printemps 2016, mis en ligne le 15 mars 2016, consulté le 30 mai 2016. URL : http://sejed.revues.org/8084
Pour approfondir :
Godrie, Baptiste, Maïté Juan, et Marion Carrel. « Recherches participatives et épistémologies radicales : un état des lieux ». Participations 32, no 1 (2022): 11‑50. https://doi.org/10.3917/parti.032.0011.
Lyet, Philippe. « Les recherches conjointes, une épistémologie quantique-pragmatiste de l’expérience de l’interaction entre chercheurs et acteurs sociaux concernés ». Les Dossiers des sciences de l’éducation, no 48 (octobre 2023). https://hal.science/hal-04271517.
voir aussi les ressources sur https://rechercheavec.com/
Gilles Monceau et Marguerite Soulière, « Mener la recherche avec les sujets concernés : comment et pour quels résultats ? », Éducation et socialisation [En ligne], 45 | 2017, mis en ligne le 01 septembre 2017, consulté le 06 mars 2025. URL : http://journals.openedition.org/edso/2525 ; DOI : https://doi.org/10.4000/edso.2525