Infos pratiques
Intervenant.e(s)
Mauriac AhouangansiUniversité de Rennes
Soutenance de thèse de Mauriac Ahouangansi
Jury :
- Delphine Philip de Saint-Julien, Maitresse de conférences HDR, Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)
- Rémy Bourguignon, Professeur des Universités, Université Paris-Est Créteil, France
- Vincent Pasquer, Professeur Agrégé, HEC Montréal, Canada
- François Grima, Professeur des Universités, Université Paris-Est Créteil
- Christelle Havard, Professeure Associée, Burgundy School of Business, Dijon
Résumé :
Cette thèse analyse les transformations du conflit social dans un contexte où le droit de grève est unilatéralement restreint par le pouvoir politique. L’étude s’appuie sur le cas du secteur de la manutention portuaire au Bénin, où ce droit a été supprimé depuis 2018. Mobilisant la théorisation ancrée (Paillé) et croisant plusieurs cadres conceptuels le modèle Exit-Voice-Loyalty (Hirschman), la notion de grève froide inversée (Pélisse) et la théorie des coûts cachés (Savall et Zardet) la recherche met en lumière la recomposition des formes d’expression du conflit social.
Le travail révèle une canalisation du conflit social par des mécanismes institutionnels et relationnels, aboutissant à une pacification apparente. Cependant, cette pacification dissimule une conflictualité réorientée, diffuse, et potentiellement coûteuse pour l’organisation.
En restituant ces signaux faibles de tension, cette thèse propose une lecture renouvelée des relations professionnelles en contexte contraint, et souligne la nécessité d’intégrer ces formes discrètes dans l’analyse du conflit au travail.

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