Assemblée générale du laboratoire : communiqué sur la situation en Palestine
« Communiqué sur la situation en Palestine »
Lors de leur Assemblée générale du 24 juin 2024, les personnels du laboratoire ont débattu d’une proposition de communiqué sur la situation en Palestine, qui a été soumise au vote.
Le texte suivant a été adopté (57 voix pour, 7 contre, 11 abstentions).
Premières lignes (lien vers le pdf) :
« Face à la situation actuelle en Palestine, de nombreux collectifs de l’enseignement du supérieur se sont mobilisés dans un premier temps pour l’établissement d’un cessez-le-feu en Palestine.
Selon le collectif transnational “Scholars against wars” (rassemblant étudiant.es, chercheur.es et universités de toutes disciplines), “plus de 219 établissements d’enseignement, dont au moins 29 de l’UNWRA, ont été touchés et détruits par des bombardements israéliens”.
Ce sont 75% des infrastructures de l’éducation qui ont été détruites, visées par l’armée israélienne. Président.es, doyen.nes, professeur.es et étudiant.es ont été victimes des bombardements, notamment depuis le 7 octobre. Au-delà des destructions d’écoles et universités, c’est l’accès à l’éducation pour les générations de palestinien.nes à venir qui est menacé.
En tant que laboratoire dont une part importante des membres travaillent sur les thématiques de santé, nous souhaitons également dénoncer la destruction systématique du système de santé gazaoui. Israël utilise comme tactique de guerre les attaques contre les hôpitaux, les ambulances et les personnels de santé. Selon Médecins sans frontières, 24 hôpitaux sur 36 ont été détruits à Gaza par Israël au 14 mai 2024. Les habitant.e.s de Gaza sont également privé.e.s d’eau, de nourriture, d’abris, ce qui rend les conditions de vie particulièrement difficiles dans le territoire.
La suppression des droits politiques, civils, culturels, éducatifs et sanitaires des palestinien.nes étant plus que préoccupante, il nous semble éthique et nécessaire de réagir en se positionnant en tant que chercheur.es contre l’oppression du peuple palestinien et le risque génocidaire6 actuel qu’il subit. Par ailleurs, nous rejetons la rhétorique d’amalgame entre l’État d’Israël et les personnes se reconnaissant juif.ves, dans quelque communauté nationale qu’elles se trouvent dans le monde. Cette rhétorique contribue à la disqualification des voix critiques, académiques incluses, du processus colonial à l’œuvre en Palestine et de l’action de l’État israélien en ce sens et à Gaza.
Au regard de la recrudescence de la parole et des actes antisémites, en France et ailleurs, nous tenons également à exprimer ici notre compassion pour les victimes israéliennes du 7 octobre, à demander la libération des otages détenus par le Hamas et à nous affirmer aux côtés des juif.ves de France.
En solidarité avec les voix qui s’élèvent pour dénoncer la situation des gazaoui.es à l’international, et face à l’impossibilité de rester silencieux.ses, nous souhaitons nous exprimer via ce communiqué. (…) »