Une analyse comparée et multiniveaux de la régulation des locations de courte durée en Europe. De l’ACP au process tracing comparé : idéaux-types, échantillonnage et explications causales

Résumé : Dans la plupart des grandes villes mondiales et européennes, des conflits ont émergé autour du développement exponentiel des locations de courte durée médiatisées par des plateformes (comme Airbnb, Homeaway…) poussant souvent les gouvernements urbains à prendre position et à prendre des mesures pour réguler le phénomène, mais de manière variable. La recherche (ouvrage à paraître) examine la manière dont les gouvernements urbains européens se sont emparés de la question de ces locations touristiques et ont tenté de mettre en place des modes de régulation. Combinant une sociologie politique comparée de la gouvernance urbaine et de l’action collective, et une économie politique des capitalismes urbains, la recherche cherche alors à expliquer comment les gouvernements locaux – pourtant confrontés au même phénomène – ont adopté des modes de régulation différents ainsi que les effets de ces régulations sur les mondes politiques, économiques et sociaux concernés.  Le design de recherche de l’ouvrage est comparatif, multi-méthodes et combine des approches case-oriented et variable-oriented. Dans la présentation pour le séminaire GMM, nous présentons la façon dont nous combinons une méthode quantitative de classification et d’échantillonnage (Analyse en Composantes Principales) et une méthode qualitative d’explication (Process tracing) afin 1) de rendre compte de la diversité des modes de régulation d’une part et des types de villes régulant les locations de courte durée d’autre part, 2) de sélectionner des cas d’étude, 3) d’expliquer la façon dont ces villes en sont arrivées à adopter ces modes de régulation, dans leur diversité, 4) d’expliquer les effets sociopolitiques de l’instrumentation et de la mise en œuvre.